Nevers - Extension du Technopôle de Magny-Cours

Tout était calé. Le projet d'extension du Technopôle de Magny-Cours était à l'instruction. Mais les délais n'ont pas été tenus, et l'argent de l'État a été orienté ailleurs. Ici et là, le contretemps a été mal vécu. 90 % des surfaces du Technopôle de Magny-Cours sont utilisées aujourd'hui. L'extension de la zone d'activité de ce Technopôle, qui compte dix-neuf entreprises et emploie près de 400 salariés, était donc prévue dans le cadre du contrat territorial du Pays de Nevers Sud-Nivernais.Les financeurs sont quatre : l'Europe, l'État, la Région Bourgogne et le Département de la Nièvre.

Mais un grain de sable administratif est venu gripper la perspective. « Il fallait être reconnu Zone d'intérêt régional pour que l'Europe et l'État puissent participer au financement », rappelle la directrice du cabinet du président du Conseil général, Anne Emery.Un document manquait dans le dossier instruit par les services de l'État. Or, seul l'obtention du label zone d'intérêt régional permet de débloquer les crédits Feder (fonds européen de développement régional). Par effet de domino et dans le même temps, les crédits Fnadt (fonds national d'aménagement et de développement du territoire) étaient en attente.

Mais ces fonds sont mis à disposition jusqu'à une date donnée. Celle-ci étant dépassée, « les crédits d'État ont été orientés sur d'autres opérations », a précisé le secrétaire général de la préfecture de la Nièvre, Michel Paillissé. Patatras ! L'estimation financière du projet dans sa globalité représentait à l'origine 5 millions d'euros. Impossible donc pour le département et la Région d'y aller seuls. Après une année de montage de dossiers, le constat que le projet était le bec dans l'eau, valut quelques éclats de voix dans le bureau du préfet de la Nièvre lors d'une réunion, début décembre, en présence du président du Conseil général. Assuré du maintien des apports de l'Europe, chacune des parties s'est, depuis, employée à remettre ce projet sur des rails fiables afin qu'il atteigne sa destination.

L'extension est prévue sur 10 ha, comprenant une part pour des projets d'implantation d'entreprises et l'aire de service autoroutière. Aujourd'hui, la réalisation du projet s'élève à 6 millions d'euros. Journal du Centre

Technopole de Magny-Cours : un concentré de hautes technologies

Née en octobre 2006, l'association Pôle de Performance de Nevers-Magny-Cours regroupe vingt-trois entreprises du site. Son objectif est d'animer ce pôle. Denis Chaumereuil Animer le pôle et favoriser la synergie entre ses vingt-cinq membres, promouvoir ses entreprises, agir pour son développement. Tels sont les principaux objectifs de l'association Pôle de Performance de Nevers Magny-Cours (PPNMC), créée en octobre 2006. « Nous travaillons tous sur le même site, dans des domaines de pointe différents mais complémentaires », explique Bertrand Decoster, président de l'association. « Notre premier axe de travail est la proximité, en exploitant et valorisant ce qui existe », précise-t-il.

« La deuxième vocation est de devenir une force de proposition en matière de développement économique du pôle. » Quant au troisième axe, il se traduit par la mise en oeuvre de « projets collaboratifs. Il s'agit, par exemple, de la participation à des salons, nationaux ou internationaux. C'est, également, de fédérer les compétences sur un projet commun ». Dans ce sens, l'idée de construire un véhicule propre, "made in Magny-Cours", destiné aux écoles de pilotage, est toujours d'actualité. « Ici, nous avons, grâce à toutes ces entreprises, la possibilité de fabriquer une voiture de A à Z », insiste Bertrand Decoster. Le circuit lui-même ainsi que l'Institut supérieur de l'Automobile (Isat), par le biais de Welience (ex-Magnytude), devraient s'impliquer dans ce projet.

Ce pôle ne demande donc qu'à poursuivre sa croissance. La requalification du site permet de pouvoir accueillir de nouvelles entreprises. C'est bien d'un concentré de hautes technologies dont il s'agit, servi par des hommes et des femmes au savoir-faire reconnu au-delà de nos frontières.Journal du Centre