Rennes - Via Silva

« Via Silva », autrement dit, en bon français : « Vers la forêt ». C’est le nom que portera le vaste (560 ha) et nouveau quartier que Rennes Métropole prévoit d’édifier au nord-est de Rennes. D’ici 2040, il doit permettre d’accueillir 40 000 habitants supplémentaires.

Implanté aux deux tiers sur Cesson-Sévigné, ainsi que sur Rennes et Thorigné-Fouillard et desservi à terme par le métro ce projet de très grande ampleur était jusqu’à présent connu sous l’appellation nettement moins bucolique de « Quadrant nord-est ». Le nouveau nom - latin, parce que l’ancienne voie romaine vers la Normandie sera le centre de gravité du programme- a été proposé par les services techniques de Rennes-Métropole.

Il vient d’être retenu par les élus. Michel Bihan, maire de Cesson-Sévigné, en a fait l’annonce vendredi midi sur le plateau du « Grand Gallo », l’émission de TV Rennes 35 Ouest France

Viasilva 2040
Compte tenu de son ampleur et de sa labellisation « Ecocité » au plan national, le projet d’extension urbaine dans le secteur intra rocade Nord-Est développé jusqu’à présent sous l’appellation SINE-Quadrant Nord-Est devait trouver une autre dénomination plus adaptée. Ce nom, tiré du latin (via = voie et silva = forêt) traduit l’ancrage dans le site (la voie romaine Rennes-Avranches le traverse et proximité de la forêt de Rennes), exprime la notion de projet, de dynamisme et d’horizon temporel avec un affichage de l’horizon prospectif 2040 qui peut-être décliné avec les caractéristiques principales du projet (40.000 emplois / 40.000 habitants).

Le graphisme du nom va être affiné afin de participer à l’identité visuelle du projet : Avec ce nouveau nom et la poursuite des actions avec l’Etat dans le cadre du dialogue itératif Ecocité, un calendrier des actions de consultation a été élaboré dans les grandes lignes :
- 2010 : communication tournée vers les élus et acteurs de l’agglomération avec d’ores et déjà une date de réunion de présentation en direction des élus des 3 communes concernées le lundi 28 juin à 19 h au Village des Collectivités.
- 2011 : mobilisation du grand public avec notamment l’information des habitants actuels du site (ex. animation-découverte du site par des ballades à vélos).
- 2012 : exposition.
- 2013 : stratégie de communication plus centrée sur le site.

Mise en place d’un atelier d’urbanisme citoyen : Viasilva 2040 est un projet urbain inédit en Bretagne par ses dimensions et son impact socioéconomique. Avec une ambition programmatique de 40.000 habitants/40.000 emplois, cela équivaut à la création ex-nihilo d’une ville bretonne comme Saint-Brieuc. Dans sa conception comme dans sa création, la démarche du projet doit faire preuve d’imagination et d’innovation car la ville de 2040 est à inventer. Une ville, c’est un projet d’aménagement urbain mais ce doit être au final un lieu de vie avec une qualité de ville. Cet environnement à inventer pour y accueillir une communauté d’habitants mérite de ne pas être confié seulement à des urbanistes et des techniciens dans sa conception.

Le dialogue, l’échange d’idées avec les citoyens, est une chance à prendre au départ d’un tel projet ou le champ des possibles, des utopies, des expérimentations est encore largement ouvert, d’où l’appellation « d’atelier ». C’est dans cette démarche que M. le Maire se propose de créer un atelier d’urbanisme citoyen réunissant dans un 1er temps des compétences diverses de citoyens cessonnais dans le but de réfléchir aux contours de cette nouvelle ville de demain. Cet atelier d’urbanisme citoyen est en quelque sorte une Commission extra-municipale qui émettra des propositions dans tous les domaines liés aux infrastructures, équipements et à la cohésion sociale d’une communauté humaine qui habitera le site du quadrant Nord Est dans 30 ans.

M. le Maire propose de concrétiser cette démarche participative citoyenne et prospective qui s’inscrit dans le dialogue créatif préconisé dans le processus de l’Ecocité par l’installation d’une instance purement cessonnaise et consultative en 2 collèges :
- le Collège des citoyens composé de membres de la société civile, choisis par M. le Maire pour leurs compétences diverses, leur intérêt pour la vie communale, 9 hommes et 8 femmes habitant différents quartiers de Cesson. Ces Cessonnaises et Cessonnais sont : géographe, agriculteur, sculpteur, juriste, spécialiste environnement, cadre bancaire, mathématicienne, philosophe, informaticien, enseignant, criminologue, mère de famille…
- le Collège des élus composé des Adjoints et membres de la Commission d’Urbanisme et Habitat. Cette instance aura un fonctionnement souple sans formalisme et se réunira à l’invitation de M. le Maire. Ses débats et réflexions pourront donner lieu à des avis simples qui seront transmis par le Maire aux instances chargées du pilotage du projet. Mairie de Cesson-Sévigné

La mixité se fera à l'échelle de l'îlot. Il s'agira d'une mixité à la fois sociale (accession sociale, locatif social, accession libre, locatif libre...), fonctionnelle (logements, activités, commerces, équipements), morphologique (logements collectifs, intermédiaires, individuels) et mixité des déplacements (espaces verts et circulations douces, voirie partagée à 20 km/h...).

Pourquoi ? Comment ?
Un changement de nom pour quel motif ?
« Compte tenu de son ampleur et de sa labellisation Ecocité au plan national, le projet d'extension urbaine dans le secteur intra rocade Nord-Est développé jusqu'à présent sous l'appellation Quadrant Nord-Est devait trouver une autre dénomination plus adaptée », a précisé Michel Bihan, le maire, lors du conseil municipal.

Pourquoi Viasilva ?
Le comité de pilotage du projet a tranché en retenant ce nom sur huit proposés. Le nom Viasilva est tiré du latin : via, c'est voie et silva, c'est forêt). « Il traduit l'ancrage dans le site : la voie romaine Rennes-Avranche le traverse à proximité de la forêt de Rennes, du dynamisme et d'horizon temporel avec un affichage de l'horizon prospectif 2040 qui peut être décliné avec les caractéristiques principales du projet, à savoir 40 000 emplois, 40 000 habitants. »

Et les habitants actuels ?
En 2011, le grand public mais aussi les habitants actuels du site seront informés. Une grande exposition aura lieu en 2012. « Viasilva 2040 est un projet urbain inédit en Bretagne par ses dimensions et son impact socio-économique. Dans sa conception comme dans sa création, la démarche du projet doit faire preuve d'imagination et d'innovation car la ville de 2040 est à inventer. »

Un atelier citoyen ?
Les élus ont décidé de créer un atelier d'urbanisme citoyen réunissant dans un premier temps des compétences diverses de citoyens cessonnais dans le but de réfléchir aux contours de cette nouvelle ville de demain. « Cet atelier d'urbanisme citoyen est en quelque sorte une commission extra-municipale qui émettra des propositions dans tous les domaines liés aux infrastructures, équipements et à la cohésion sociale d'une communauté humaine qui habitera le site dans 30 ans. »

Comment les personnes seront-elles choisies ?
Deux collèges ont été créés : le collège des citoyens, composé de membres de la société civile, choisis par le maire pour leurs compétences diverses, leur intérêt pour la vie communale, neuf hommes et huit femmes habitant différents quartiers de Cesson, le collège des élus, composé des adjoints et membres de la commission d'urbanisme et habitat. « Cette instance aura un fonctionnement souple sans formalisme et réunira à l'invitation du maire. » Ses débats et réflexions pourront donner lieu à des avis simples qui seront transmis aux instances chargées du pilotage du projet. Ouest France

Viasilva, c'est son nom, est un projet à très long terme. L'éco-cité devrait voir le jour, par tranches, d'ici à 2040, aux portes de Rennes.

Pourquoi ? Comment ?

Vous avez dit Viasilva ?
Viasilva... Dans les années qui viennent, le nom de cette ancienne voie romaine (le chemin de la forêt, en latin) circulera sur beaucoup de lèvres dans l'agglomération rennaise. Pas à cause de son intérêt historique, non. Plutôt pour le projet qui porte son nom, « Viasilva 2040 ».
Imaginez un peu : d'ici à trente ans, à partir de cette ancienne voie, une véritable éco-cité doit voir le jour, au nord-est de Cesson-Sévigné et au sud de Thorigné-Fouillard. Sur 560 ha, à l'intérieur de la rocade, elle doit accueillir 40 000 habitants ¯ 15 239 aujourd'hui à Cesson ¯ et 25 000 emplois de plus (20 000 en 2010).
Face à l'explosion démographique annoncée pour les prochaines années, le maire PS Michel Bihan estime qu'il n'est pas irréaliste de penser que « Cesson captera une partie des nouveaux arrivants. Avec Viasilva, nous sommes en train de concevoir une ville à l'image de Saint-Brieuc. »

D'abord une philosophie ?
« Nous voulons construire une ville dont la trame est un jardin », insiste Christian Devillers, l'architecte urbaniste qui imagine Viasilva. Comment ? D'abord en s'appuyant sur les éléments naturels que sont la Vilaine et la forêt de Rennes, tout proches. L'idée est de prolonger la forêt jusqu'au parc des Gayeulles (à Maurepas).
Ensuite, en tenant compte de la géographie du secteur : le bocage, les lignes de crêtes, les vallées, les sources, les zones humides et les chemins ruraux. Enfin, en conservant le patrimoine bâti : maisons, fermes, longères, château, moulins...
Viasilva appuiera son ossature sur des « corridors écologiques », des espaces naturels préservés de toute construction. « L'idée, c'est que les habitants soient à cinq minutes, à pied ou à vélo, de ces corridors qui les amèneront vers les parcs, la forêt ou la Vilaine », poursuit l'architecte.

Des quartiers comme des villes ?
Plutôt que de ville, il vaudrait mieux parler de quartiers de plusieurs milliers d'habitants. Composés d'immeubles, de maisons individuelles et de petits collectifs, ils seront bâtis chacun autour d'une « place de village » qui offrira tous les services et les commerces de proximité. Elle devra être accessible, là aussi, en moins de cinq minutes, à pied ou à vélo. Des équipements sportifs ou de loisirs sont aussi prévus.

Moins de voitures ?
La voiture ne sera pas interdite, mais Viasilva privilégiera les autres modes de transports : l'auto-partage, le bus, le vélo, la marche... Sans oublier le métro dont la future ligne B, à l'horizon 2018, aura deux stations, Atalante et Cesson Viasilva. Il permettra de gagner Rennes en dix minutes. Des parkings aériens (silo) viendront en complément.

L'école et le travail à proximité ?Chaque quartier, on parle aujourd'hui de six, possédera son groupe scolaire et son collège. L'idée est de limiter là encore l'usage de la voiture.
Elle est aussi de rapprocher le travail du domicile. Des pôles d'activité verront le jour, en plus de ceux qui existent déjà (Atalante Beaulieu, la fac des sciences, les grandes écoles, etc.). La Zac des Champs-Blancs, route de Fougères, donne déjà le « la », avec l'annonce de 3 000 emplois actés sur le site. Ouest France